Le CRAPAUD a officiellement lancé une pétition ce matin pour permettre aux citoyens d'appuyer la réintroduction de la poule pondeuse sur le territoire de la ville. La poule y est interdite depuis 1966.
L'idée, explique Jean-Philippe Vermette, fondateur du Collectif, n'est pas de permettre des poules sur les balcons ou de créer des basse-cours un peu partout en ville. «Nous pensons au bien-être animal», a-t-il indiqué. Il faudrait donc avoir un minimum de terrain pour obtenir le droit d'avoir des poules. Combien? «Les autres villes qui le permettent donnent droit à un maximum de quatre poules», indique Jean-Philippe Vermette.
Les appuis pour les poules en ville se multiplient. Aux États-Unis, Chicago, Seattle et Los Angeles ont dit oui à cocotte. Au Canada, Vancouver et Victoria permettent la poule et d'autres municipalités se penchent sur la question.
À la Ville de Montréal, on indique que c'est à chaque arrondissement de décider du sort des poules sur son territoire.
Pour l'instant, aucun ne le permet car il n'y a pas de demande ou très peu, indiquent les représentants des arrondissements.
Le CRAPAUD veut justement prouver qu'il y a de la demande, ici comme ailleurs.
Avoir une poule est un geste écologique, l'animal se nourrissant de certains restants de table, et permet à son propriétaire de se nourrir à bas prix, ont indiqué ses supporteurs, ce matin.
Le groupe veut aussi que le débat se transporte à l'hôtel de ville, afin qu'il y ait une seule politique pour tout le territoire.
«Je comprends que ça serait un certain poids pour la Ville», a indiqué M. Vermette. Il faudrait, notamment, augmenter le nombre d'inspecteurs en alimentation afin de s'assurer que tout roule rondement pour les poules, leurs propriétaires et les voisins de ceux-ci.
En attendant, des urbains continuent de vivre dans l'illégalité en ayant des poules tout de même, à indiqué Éric Darier, directeur de Greenpeace Québec, qui appuie cette initiative citoyenne.