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9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 00:07
Chantier de la Romaine

Chantier de la Romaine (archives)

 

Hydro-Québec a octroyé ces dernières années des centaines de contrats sans appel d'offres pour des projets de construction. Des contrats qui se sont soldés par des écarts de coûts de près de 27 % en moyenne.

Plus de 60 % des contrats ont été négociés de gré à gré, sans appel d'offres, depuis 2000. C'est ce qui ressort de la liste de plus de 1200 contrats déposée par la société d'État à l'Assemblée nationale.

Les contrats négociés concernaient entre autres des travaux de construction et de déboisement. Les projets Gentilly-2, Eastmain 1A-Sarcelle-Rupert et La Romaine font partie des grands chantiers concernés.

Le président de la division Équipement et services partagés d'Hydro-Québec, Réal Laporte, affirme que cette pratique est courante.

Ces contrats négociés sont attribués pour des services professionnels, à des autochtones en vertu d'ententes ou à un fournisseur unique, précise M. Laporte.

« Pensons aux logiciels, par exemple. Il y a un seul fournisseur dans un domaine. Ça, c'est un contrat négocié », explique-t-il.

Écarts de coûts

Autre constat : on remarque des écarts de coûts de 28 % en moyenne entre la valeur initiale des contrats octroyés par Hydro-Québec et leur valeur finale.

Pour les contrats en appel d'offres ouvert à tous, ce taux atteint 32 %. Pour ceux en appel d'offres seulement sur invitation, près de 20 %. Et pour les contrats négociés de gré à gré sans appel d'offres, 27 %.

Écarts de coûts chez Hydro-Québec

Écarts de coûts chez Hydro-Québec

Selon Claude Garcia, chercheur associé à l'Institut économique de Montréal, ce problème provient du manque de concurrence dans la conception des projets d'Hydro-Québec et de sa mauvaise gestion.

Jean-François Blain, analyste en politiques et réglementation en matière d'énergie à l'Union des consommateurs, n'est pas surpris lui non plus.

« Faut-il vraiment s'étonner qu'y ait plus de laxisme, de dépassement dans l'attribution des grands contrats et dans les coûts finaux? Pas vraiment. Dans une telle proportion, c'est assez grave », estime M. Blain.

Il ajoute qu'au bout du compte, ce sont les Québécois qui risquent de payer la note.

Pour Réal Laporte d'Hydro-Québec, il y a différentes raisons qui expliquent une différence d'écarts de coût.

« Savoir combien y a de terre à excaver exactement dans le lit d'une rivière au moment où c'est un rapide, ça ne fonctionne pas, on ne peut pas le faire ».

Hydro-Québec refuse par ailleurs de qualifier ces écarts de dépassements de coûts.

D'après le reportage d'Éric Plouffe

Contrats attribués pour des projets de construction par Hydro-Québec

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